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Blessures de boxe

C'est le sport de tous les temps, l'histoire de la boxe remonte à 5 000 ans, comme en témoignent des dessins rupestres en Algérie. Le risque est maximal lorsque deux hommes ou femmes d'élite en viennent aux mains sur le ring, il n'est donc pas rare que des blessures surviennent.

Nous vous présentons ci-dessous les blessures de boxe les plus courantes, ainsi que les moyens de les prévenir et d'appliquer la thérapie PRICE en guise de premiers soins, afin de minimiser autant que possible l'impact de chacune d'entre elles.

Quels sont les types de blessures les plus courants dans la boxe et les sports de contact ?

La première chose à savoir est que les blessures au visage représentent 51 % des blessures causées par les coups reçus lors d'un combat de boxe. Les blessures aux mains et aux poignets dues à une mauvaise technique de l'attaquant sont également fréquentes. En boxe, les blessures de toutes sortes sont très fréquentes, car ce sport consiste essentiellement à infliger des dommages contondants à l'adversaire.

Lacérations

Les coupures sur le ring sont fréquentes. Beaucoup d'entre elles ne sont pas le résultat d'un seul coup, mais d'une combinaison de coups qui font gonfler la zone jusqu'à ce que la peau c ède et que le sang cherche à sortir par une coupure qui provoque ensuite une hémorragie externe.

S'il y a une chose à laquelle un boxeur doit faire attention, ce sont les lacérations faciales, en particulier sur la pommette et le sourcil, car le sang qui en émane rend la vision difficile pendant le combat, ce qui réduit les réflexes et permet à l'adversaire de donner plus de coups de poing. Ces lacérations sont généralement traitées à l'aide d'agrafes et de menthol afin d'éviter les gonflements et les saignements.

Contusions

De nombreux coups reçus par un boxeur ou un combattant ne sont pas visibles à l'œil nu. Les spécialistes avertissent que ces symptômes "apparaissent avec le temps", c'est-à-dire que les signes se manifestent généralement plus tard. Le cerveau est la principale victime des commotions cérébrales et, bien qu'il soit protégé par le crâne, la force du coup peut entraîner une perte de connaissance immédiate.

C'est l'un des plus grands facteurs de risque dans ce sport, car il peut causer des dommages aux organes internes ou au système nerveux qui se répercuteront dans le futur. Un exemple clair est celui de Mohamed Ali, le plus grand boxeur de tous les temps, qui, à la fin de sa vie, avait un mode de vie décimé par la maladie de Parkinson.

Coude de tennis

Connue sous le nom médical d'épicondylite latérale, il s'agit d'une blessure dans laquelle les tissus de l'épicondyle sont irrités, ce qui provoque beaucoup de douleur et limite fortement la mobilité de cette articulation et de l'ensemble du membre. Il s'agit d'une blessure qui survient généralement à la suite d'une usure et qui n'est pas observée lors d'un combat.

Letraitement habituel est le repos et les massages thérapeutiques afin de réduire progressivement l'inflammation. En quelques semaines, il sera possible de reprendre l'entraînement préalable dont tout boxeur a besoin avant un combat. Si la douleur est très intense, des analgésiques sont souvent utilisés.

Les entorses

Une entorse survient lorsqu'une articulation effectue un mouvement non naturel de manière brusque, ce qui provoque un étirement excessif des tendons et des ligaments de l'articulation et génère une déchirure. Celles-ci peuvent être de 3 degrés, les deux premiers étant dans le cas de déchirures légères ou partielles, tandis que le troisième degré est diagnostiqué lorsque la déchirure est totale.

Pour les entorses les plus légères, l'utilisation d'une attelle ou d'un support est généralement utilisée pour immobiliser l'articulation, afin que le repos soit le meilleur allié pendant que les tissus se désenflamment et se régénèrent d'eux-mêmes. Lorsque ce support est retiré, des massages thérapeutiques sont effectués jusqu'à ce que la guérison soit complète.

Dans le cas des déchirures du troisième degré, la situation change car il s'agit d'une blessure beaucoup plus grave qui, dans plus de 50 % des cas, nécessite une opération. En boxe, les blessures de ce type se produisent généralement au niveau des poignets et restent dans les grades 1 et 2 dans la grande majorité des cas.

Fracture du nez

L'une des blessures les plus courantes, qui a d'ailleurs donné lieu à un stéréotype appelé "nez du boxeur", se produit lorsque vous recevez un coup violent qui brise la cloison nasale et la fait dévier de façon notable. Si elle n'est pas traitée, la déviation de la cloison nasale crée un nodule de cartilage dans le nez, visible à l'œil nu.

Il s'agit d'une blessure qui n'interrompt pas l'activité compétitive ; en fait, elle est considérée comme "faisant partie du travail" et est traitée après le combat, bien que de nombreux combattants n'y accordent pas beaucoup d'importance. Cependant, elle représente un problème de qualité de vie car la capacité à respirer par les narines est compliquée et, à l'avenir, il faudra probablement une opération pour corriger le problème.

Blessures aux yeux

Elles surviennent dans 14 % des combats. En effet, il est dans l'intérêt de l'adversaire que celui-ci n'ait pas une bonne visibilité et qu'il lui soit difficile de donner un bon coup de poing susceptible de le mettre à terre. Les blessures aux yeux ne sont généralement pas un facteur d'arrêt du combat, sauf si le boxeur blessé le souhaite.

Lors d'un combat, les entraîneurs demandent à leurs boxeurs d'attaquer cette zone en raison des avantages que présente la perte de visibilité de l'adversaire, car elle affecte non seulement la visibilité, mais aussi les réflexes et permet de porter plus facilement des coups en attaquant ce côté du visage.

Les luxations

En raison d'une chute brutale sur la toile, bien que celle-ci soit adaptée pour amortir les chutes, les boxeurs peuvent également se disloquer une épaule. Les luxations se produisent en moyenne dans 3,8 % des cas. Il s'agit de l'une des blessures les moins courantes, mais aussi de l'une des plus compliquées, car elle limite considérablement la mobilité du boxeur.

Dans ce sport, elles sont généralement observées au niveau des épaules et se produisent lorsque l'humérus se déplace hors de sa position, bien que beaucoup choisissent de le remettre rapidement à sa place pour continuer le combat.

Inconscience

C'est le redoutable "KO" ou "Knock Out". Imaginez un coup d'une force de 700 kilogrammes vous frappant au visage. C'est le joyau de la couronne pour tout boxeur : gagner en quelques rounds grâce à un puissant coup de poing au visage. Cela peut se produire pour deux raisons : la première est un coup violent à la tête qui génère une commotion cérébrale qui "éteint" littéralement les sens et la conscience de l'adversaire .

Ladeuxième raison est due à l'usure, après plusieurs minutes de combat si nous avons reçu de nombreux coups, le corps s'affaiblit et lorsque nous recevons un dernier coup de l'adversaire, nous nous "déconnectons" parce que notre corps ne peut pas supporter la douleur ou la fatigue.

Les fractures

Au niveau des côtes, c'est la zone qui se fracture le plus souvent chez un boxeur et bien que beaucoup ne s'en rendent pas compte, c'est un facteur de risque car si l'un de ces os est mal positionné et se casse complètement, il peut perforer et endommager d'autres organes vitaux tels que les reins, le foie ou les poumons.

Toutefois, une fracture de côte ne doit pas toujours entraîner l'arrêt du combat, car l'athlète a la volonté de continuer, mais il est préférable que l'entraîneur demande l'arrêt du combat pour préserver l'intégrité du boxeur.

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Comment prévenir les blessures lors de la pratique de la boxe ou d'autres sports de combat ?

Comment prévenir les blessures lors de la pratique de la boxe ou d'autres sports de combat ?

Prévenir les blessures dans un sport comme la boxe est compliqué, si l'essence du sport est de causer suffisamment de dommages à l'adversaire pour le mettre KO. C'est pourquoi il est important d'entraîner le corps à minimiser l'impact des coups que nous recevons.

Échauffement

Lorsqu'un boxeur a besoin de plus d'endurance, il lui faut une bonne condition physique, avec de bonnes séances de course à pied. C'est l'échauffement idéal pour permettre au corps d'endurer de longs combats. Les entraîneurs sportifs combinent des techniques d'étirement dynamique des jambes et terminent par un échauffement général du corps pour obtenir de meilleurs résultats. Les étirements statiques, en revanche, ne sont pas recommandés.

Refroidissement

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, le corps ne perd pas ses qualités lorsque l'activité physique diminue. Au contraire, le refroidissement du corps permet de ralentir correctement le rythme cardiaque et d'étirer les muscles déjà échauffés. Une bonne façon de refroidir son corps est de marcher et d'étirer ses muscles, évitant ainsi la fatigue et les fluctuations de la tension artérielle.

L'équipement

Commençons par les protège-dents. Leur matériau résistant permet aux muqueuses, aux dents, à la langue et à la mâchoire de résister aux coups constants de l'adversaire. Leur utilisation est obligatoire en combat et il est important de les utiliser à l'entraînement pour s'habituer à la morsure.

Ensuite, les bandages, qui doivent couvrir les articulations pour réduire le frottement de la peau à l'intérieur du gant et permettre au coup de l'attaquant d'être moins dommageable. Dans tous les sports de contact, le short doit avoir une bonne ceinture élastique et être fabriqué dans un tissu respirant.

Un autre élément indispensable est le port de gants rembourrés afin que les coups du boxeur endommagent moins la peau, ce qui réduit considérablement les lacérations.

Nutrition et hydratation

Plutôt que de manger en grande quantité, il est nécessaire de manger au moins cinq fois par jour avec un régime qui doit être élaboré par un nutritionniste sportif. Le but est que le boxeur prenne de la masse musculaire, c'est pourquoi les viandes blanches sont privilégiées car elles sont mieux digérées et transformées rapidement par l'organisme : le poulet, la dinde et le poisson sont les aliments idéaux.

En ce qui concerne les protéines, les œufs, le thon et le beurre de cacahuètes sont excellents le matin, lorsque le corps les transforme mieux pour les transformer en force. Par ailleurs, nous avons tous besoin de vitamines et les légumes sont essentiels pour les obtenir.

L'hydratation doit être constante. Croyez-le ou non, un gallon d'eau est la bonne quantité pour un boxeur au milieu d'une journée d'entraînement. Pendant les combats, si vous l'avez remarqué, il est préférable de consommer des boissons spéciales contenant des électrolytes et des minéraux tels que le sodium et le potassium. Bien que l'eau soit bonne, elle ne contient pas ces minéraux qui sont essentiels pour maintenir le corps excellemment hydraté.

Forme physique

Les exercices de force et d'endurance doivent être combinés avec des exercices d'agilité. Les abdominaux, les biceps, les pectoraux, le dos doivent être parfaitement définis et répondre aux mouvements courts et explosifs exigés par un boxeur.

Et pour rester en forme après un combat, il existe trois techniques très efficaces pour restaurer la forme d'un boxeur ou le soutenir dans ses blessures. La première est l'électrolyse thérapeutique percutanée, qui utilise des ondes électriques pour stimuler les muscles et qui est largement utilisée pour traiter les tendinites et les ruptures de fibres musculaires.

Il y a aussi la fibrolyse diacutanée qui élimine les adhérences fibreuses ou les corpuscules irrités en utilisant des crochets sur la peau. Enfin, le kinésiotaping (bandage neuromusculaire) consiste à appliquer des bandages et des bandes élastiques qui stimulent la circulation sanguine.

Thérapies de récupération

Si vous avez déjà subi une blessure et que vous devez vous en remettre le plus rapidement possible, il existe une série de thérapies idéales pour atteindre cet objectif, que nous mentionnons ci-dessous :

  • Utiliser des thérapies par la chaleur et le froid: L'application de froid sur la zone affectée aide à resserrer les vaisseaux sanguins, empêchant ainsi le sang de s'accumuler dans la partie blessée du corps. En diminuant le flux sanguin, le gonflement est réduit. L'application de glace dans les 24 à 48 premières heures réduit les lésions secondaires des tissus et soulage l'athlète de la douleur. La chaleur a l'effet inverse : elle augmente la circulation sanguine dans la zone blessée et apporte les nutriments dont les tissus ont besoin pour guérir.
  • Utilisation de vêtements de compression: Ces vêtements sont utilisés pour améliorer les performances en compétition et pour récupérer plus rapidement après une blessure. Il s'agit d'un type de vêtement moulant ou d'une partie du corps comme les jambes et les bras, qui permet de réduire la fatigue et l'effet d'entraînement, c'est-à-dire les vibrations générées par le corps lors de la course. Les vêtements de compression réduisent le gonflement et l'inflammation après une blessure. Ils sont également utilisés comme soutien pendant les séances de physiothérapie. Ils accélèrent la récupération musculaire après un exercice intense ou un échauffement. Il existe des bas, des collants et des t-shirts de compression qui ont le même effet sur les zones qu'ils protègent.
  • Thérapie par acupression: Cette thérapie utilise les pouces, les doigts et la paume des mains. Elle est similaire à l'acupuncture, mais n'utilise pas d'aiguilles pour la récupération. L'objectif est de manipuler les points d'énergie "chi" de l'athlète et de débloquer cette énergie qui peut être accumulée dans des parties du corps telles que les articulations. L'acupression agit sur les points locaux et les points gâchettes : les premiers sont les points où la personne ressent une douleur ou une gêne ; les seconds sont les points situés à côté des points locaux, qui servent de guide au thérapeute.
  • Massage sportif: les massages sont une constante dans la vie d'un boxeur car ils contribuent à la récupération musculaire après un combat au cours duquel presque tout le corps se retrouve couvert d'ecchymoses. Les techniques les plus utilisées sont le pétrissage, l'étirement et les percussions, qui ont un effet relaxant sur les tissus musculaires.

Comment appliquer la thérapie RICE pour traiter les blessures de premiers secours en boxe ?

Comment appliquer la thérapie RICE pour traiter les blessures de premiers secours en boxe ?

Dans aucun autre sport, l'assistance primaire n'est aussi vitale qu'en boxe. Nous vous montrons comment appliquer la thérapie PRICE, qui est l'évolution de la thérapie RICE, plus connue dans le monde entier.

  • Protection : Elle se fait généralement après le combat, car il n'est pas permis d'utiliser un bandage ou un instrument de contention. Qu'il s'agisse du poignet, des côtes ou du visage, la protection est appliquée afin que la zone blessée ne soit pas endommagée à nouveau.
  • Repos : Le repos est relatif dans les blessures, car dans les premières minutes, vous devez rester calme pendant que l'on examine de quel type de blessure il s'agit. En plein combat, ce n'est pas possible, mais après le combat, il est essentiel que le boxeur se repose pendant plusieurs jours ou semaines pour récupérer complètement.
  • Glace : elle peut être appliquée sur le ring pendant les pauses entre les rounds, en particulier sur les côtes et les yeux, et est souvent utilisée pour réduire l'inflammation autant que possible.
  • Compression : Comme pour la première étape, attendez la fin du combat pour appliquer un bandage ou un vêtement de compression afin de bloquer le gonflement. Selon la zone touchée, vous pouvez utiliser des attelles de poignet, des coudières de compression ou des bandages spécialisés.
  • Levage : Il est parfois nécessaire de combiner le soulèvement de charges avec des exercices doux effectués par votre assistant. En boxe, il n'est pas souvent nécessaire de surélever la jambe, mais il peut être nécessaire de surélever le bras pour soulager une blessure à l'épaule ou au poignet causée par un coup de poing mal appliqué. L'élévation favorise le retour veineux, c'est-à-dire qu'elle modifie la circulation sanguine afin de réduire le gonflement de la blessure.

Quand faut-il consulter un spécialiste pour le traitement des blessures liées à la boxe, au karaté ou à la lutte ?

La plupart des blessures sont légères ou modérées lors d'un combat professionnel, mais dans certains cas, des fractures et même la mort peuvent survenir. Dans quels cas faut-il se rendre immédiatement aux urgences ?

Fractures

Le nez et les doigts sont les grandes victimes de la boxe. Le nez est une cible facile pour l'adversaire qui cherche à vous faire le plus mal possible, dans la légalité des règles.

Lorsque le nez est cassé, il est crucial d'aller chez le médecin et il est fort probable que vous ayez besoin d'une ou plusieurs interventions chirurgicales (rhinoplastie) pour corriger le problème. Une autre raison d'aller chez le médecin sans excuse est la fracture d'une côte, car celles-ci sont très proches des poumons et d'autres organes vitaux, de sorte que les fragments de fuseau peuvent les blesser et aggraver la situation.

  • Coupures : Un combat se poursuit si les joues ou les sourcils sont coupés, mais si la langue saigne à la suite d'un coup porté à la mâchoire, le combat doit être arrêté immédiatement. Si une coupure provoque un saignement important et qu'il est évident qu'elle nécessite de nombreux points de suture, c'est aussi une raison pour aller rapidement chez le médecin.
  • KO : Un KO se produit lorsque nous recevons un impact fort qui nous met hors de combat, dans une telle situation il est clair que vous devez aller chez le médecin pour effectuer des études afin d'exclure des dommages aux organes internes, mais surtout au cerveau, qui est la partie qui souffre le plus avec les coups constants au visage.
  • Dommages aux organes internes : Un coup porté à l'abdomen peut provoquer des lésions allant de blessures au foie à des perforations des reins. C'est pourquoi, après une bagarre, il faut toujours vérifier cette zone et, si l'on ressent une douleur interne, consulter un spécialiste afin d'exclure des hémorragies internes qui peuvent être fatales.

INFOGRAPHIE BOXEO BLESSURES

Références

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